dimanche 12 octobre 2008

Quels business-plans pour l'Internet des Objets?


Nice, le dimanche 10 octobre 2008,

Chers amis des Tendances Sociétales,

Les 6 et 7 octobre 2008, ont eu lieu, à Nice Acropolis, les rencontres de la Présidence Française de l'Union Européenne consacrées à l'Internet des objets, Internet du futur. J'y ai assisté et il m'a bien fallu plusieurs jours pour laisser décanter ce sujet d'autant plus que la chute mondiale des bourses perturbait un peu ma réflexion.

La parenté entre les deux sujets n'est d'ailleurs pas, inexistante car, l'argent, sous sa forme d'objets-billets, communique tout azimuth dans notre société capitaliste avec une force comparable à celle de l'Internet pour produire le spectaculaire mouvement financier auquel nous assistons.

Pour avoir les informations relatives à l'organisation de l'évènement, je vous conseille le lien suivant:

http://www.internet2008.eu/spip.php?rubrique6

Qu 'ai-je retenu de cette initiative heureuse de la Présidence française de l'UE?

Il m'est apparu que le sujet méritait le développement d'un concept central: le télécontrôle avec son extension aux télémanipulations dans leurs aspects à la fois non-péjoratifs et péjoratifs. C'est d'ailleurs, dans ce double aspect que se trouve le problème. La société a de plus en plus tendance à développer le télécontrôle, avec comme illustration, par exemple, ses effets sur les graphiques actuels des bourses. Le nouveau projet Internet s'inscrit complètement dans cette utopie avec l'Internet des objets. Utopie car, dès la préhistoire, les hommes ont vu dans les sorciers des télémanipulateurs! Rien de nouveau donc, sous le soleil, dans ce désir humain de faire d'Internet un outil de télécontrôle honorablement normé!

Toute la difficulté vient du problème de la distribution et de la répartition du pouvoir de télécontrôle. Si le consommateur pourra télémanipuler ses objets propriétaires qui d'autres pourra éventuellement le faire pour mise à jour ou controles divers?
Avec les radio-fréquences invisibles, on peut faire passer des données à l'insu du consommateur amoureux du progrès.

Ceci est un premier aspect, l'autre aspect apparaît en se plaçant du coté des producteurs. Ici, c'est la course au pactole et donc, le champ ouvert à la concurrence sur ce marché neuf. Elle sera forte. C'était visible lors de ces rencontres de Nice Acropolis car les intervenants étaient tous tranformés en sortes de philosophes étranges dissimulant sous des phrases altruistes et généreuses les enjeux de la concurence internationale dans laquelle ils sont plongés.
Il fallait donc, lire entre les lignes et comprendre à demi-mots pour saisir quelque chose d'important. Entre le consommateur et le producteur, il y a un élément culturel qui fait le lien:la publicité. Les entreprises qui avaient répondu favorablement à l'invitation, en faisaient de manière très raisonnable mais elles ne disaient rien au sujet de la publicité du futur la plus pertinente pour l'Internet des objets.

Pourquoi?

Pourquoi ce silence alors qu'il est évident que l'Internet des objets pour se développer aura besoin de l'accord du consommateur? Pourtant, la pierre philosophale pour avoir le télécontrôle du consommateur dans notre société démocrate, c'est bien la publicité. A quelles conditions, ces objets télécontrolés par RFID deviendront-ils des supports de la publicité? Silence radio! ou plutôt silence radio-fréquence! En quelque sorte, silence RFID.

On comprend alors, mieux le silence, si on se dit que chacun prépare son business système. Après Google et Compagnie, pour l'Internet d'aujourd'hui, devenu classique, aux Etats Unis des starts-up nouvelles avec des business plans révolutionnaires sont, peut-être, dans les startings blocs pour dès que la crise se tassera...mais là je vous laisse poursuivre seuls cette réflexion.

Bonnes décantations des idées à tous sur l'Internet des Objets, Internet du futur!

Robert Brugerolles
robertbbrugerolles@free.fr

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