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mercredi 4 juin 2014

Une affaire d'irrégularités dans la présentation de résultats en biologie repose la question de la crédibilité à accorder aux études publiées...



Soupçonnée de fraude scientifique, Haruko Obokata, une jeune scientifique japonaise 30 ans, qui «clamait depuis des mois qu'elle avait réussi à créer grâce à une méthode simple des cellules STAP (stimulus-triggered acquisition of pluripotency) ou cellules pluripotentes», vient finalement d'accepter de retirer ses deux communications publiées dans la revue Nature, selon un porte-parole de Riken, son institut de recherches. Toutefois, cette institut signale qu'il «discute encore avec le coauteur de l'étude controversée, Charles Vacanti de l'université d'Harvard».

En tout cas, l'enquête, qui a fait apparaître des «irrégularités (contrefaçon d'images) dans la publication des résultats», repose «la question de la crédibilité des publications dans les revues scientifiques»: en vue d'effectuer des coups médiatiques, «les grandes revues comme Nature, Science ou Cell» semblent se mettre la pression pour publier des «travaux présentés comme des évangiles sans prendre assez de précaution», alors que lorsqu'une publication «représente une percée spectaculaire», il faudrait être plus prudent et faire deux fois plus de vérifications.


lundi 14 avril 2014

80 % des médicaments potentiels, découverts par le modèle animal, échouent quand on les teste sur les gens!




Un article, publié dans la revue Nature, et repris par Pierre Barthélémy, dénonce «le scandale de toutes ces molécules testées avec succès, études à l'appui, sur des rongeurs mais qui, lorsqu'on est passé à la phase coûteuse de l'essai clinique (sur l'humain), n'ont plus eu aucun effet significatif»: il proclame ainsi que «même quand les études sur l'animal suggèrent qu'un traitement sera efficace et sans danger, plus de 80 % des médicaments potentiels échouent quand on les teste sur les gens».

Cette déperdition apparaît résulter de «deux grandes failles méthodologiques»: d'une part, «un manque de rigueur dans le traitement statistique des données, à cause duquel le 'bruit expérimental' donne des faux positifs, c'est-à-dire l'illusion d'un effet significatif» et, d'autre part, il existe des lacunes concernant les modèles animaux eux-mêmes avec lesquels on tente de reproduire la maladie.

La précipitation à passer aux essais cliniques est alors la source de gâchis financiers impressionnants: «les séries d'essais cliniques entrepris pour un traitement potentiel peuvent coûter des centaines de millions de dollars» et les coûts humains sont également à prendre en compte, puisque «les patients souffrant d'une maladie évolutive mortelle peuvent n'avoir qu'une seule chance d'essayer un traitement expérimental prometteur», explique le texte.

Pour éviter les pertes en patients et en crédits «dans des essais cliniques qui n'apporteront rien et décevront», l'article préconise d'investir plus de temps («au moins dix-huit mois») et plus d'argent «pour tester plusieurs fois les molécules sur les souris, afin de déterminer les bonnes doses et de s'assurer des bénéfices, en termes de survie, que les animaux tirent réellement du traitement».


dimanche 13 avril 2014

Les amateurs de végétaux ne semblent pas se porter vraiment mieux que les mangeurs de viande!




Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a abouti à la conclusion que les amateurs d'aliments végétaux «ne se portent pas forcément mieux que les mangeurs de viande, et souffrent plus fréquemment de certains maux».

Pour réaliser cette recherche, 15.474 Autrichiens de plus de 15 ans ont été soumis, dans un premier temps, «à des questionnaires sur leurs caractéristiques sociodémographiques, certains des comportements associés à la santé (tabagisme, consommation d’alcool, niveau d’activité physique), leur IMC, les éventuelles maladies dont ils souffrent et les traitements pris, ou la santé psychologique».

En outre, leur régime alimentaire a permis de les ranger six groupes: «les végétaliens, les végétariens mangeant du lait et des œufs, les végétariens mangeant, en plus du lait et des œufs, du poisson, les carnivores fortement tournés vers les fruits et légumes, les carnivores avec un apport modéré en viande, les grands mangeurs de viande».

Pour réaliser la comparaison entre les humains herbivores et les humains carnivores, «seuls 1.320 participants ont été retenus: 330 pour l’ensemble des trois groupes de végétariens, en plus de 330 dans chaque groupe de carnivores».

Alors que le régime végétarien a été, jusqu'à présent associé «à de nombreux avantages d’un point de vue de la santé», l'analyse des résultats fait apparaître quelques éléments inattendus.

Ainsi, elle montre tout d'abord, «que les végétariens se sentent en moins bonne santé que leurs homologues soumis aux autres régimes alimentaires, d'après les questionnaires d'auto-évaluation» et «qu'ils souffrent davantage d’allergies (30,6 % contre 16,7 à 18,2 %), de cancers (4,8 % contre 1,2 à 3,3 %) ou de troubles de l’humeur (9,4 % contre 4,5 à 5,8 %)».