(mis à jour le 10 décembre 2013 du 18 janvier 2013)
Lundi 9 décembre 2013 à Washington, des représentants d'Israël, de Jordanie et de l'Autorité palestinienne ont signé, au siège de la Banque mondiale partenaire du projet, un accord qualifié d'«historique» pour tenter de sauver la mer Morte et lutter contre la pénurie d'eau dans la région.
Aux termes de l'accord, «un système de pompage va être mis en place dans le golfe d'Aqaba, à la pointe nord de la mer Rouge, afin de collecter quelque 200 millions de mètres cubes d'eau par an». Partenaire de l'opération, la Banque mondiale avait publié sur son site Internet la version finale d'un rapport approuvant le projet de relier, par un aqueduc de 180 kilomètres de long, la mer Morte à la mer Rouge.
Voici, ci-après, ce qu'on pouvait en dire à ce moment-là.
Si l'idée de percer un canal entre la mer Rouge et la mer Morte est étudiée depuis plus d'un siècle, c'est l'accélération de la disparition de ce grand réservoir d'eau très salée qu'est la mer Morte, qui a conduit, en 2005, des responsables israéliens, jordaniens et palestiniens à faire réaliser par la Banque mondiale cette étude de faisabilité.
Les études techniques ont été longues et ont coûté, selon l'institution de Washington, 16 millions de dollars financée par un fonds international abondé par huit donateurs, parmi lesquels figurent la France, le Japon et les États-Unis. Leur résultat le plus important est, qu'avec un investissement de 10 milliards de dollars, il est possible d'acheminer jusqu'à 2 milliards de m3 d'eau de mer dans la mer Morte, tout en bâtissant une énorme usine de désalinisation pour augmenter l'approvisionnement en eau de la région. De plus, les 400 mètres de dénivelé entre l'entrée et la sortie de cet aqueduc pourraient être utilisées pour produire de l'énergie en faisant tourner des turbines.
Comme le rapporte un article signé Grégoire Allix, publié en ligne par le journal Le Monde, l'inquiétude, relayée par des associations écologistes, a pour origine le fait que cet abondant apport d'eau de mer pourrait entraîner des nuisances collatérales comme une explosion d'algues rouges, des formations de gypse blanc et le risque d'infiltration d'eau de mer dans les nappes phréatiques. Mais, pour la Banque mondiale, ces impacts peuvent être «contrôlés et réduits à un niveau acceptable». Les contraintes pressantes de l'augmentation des populations au Proche-Orient pourraient, à terme, conduire à la réalisation concrète de ce projet pharaonique.
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