samedi 12 janvier 2013

La lettre de mes actualités entre ciel et Terre du 2013.0104



Chers amis de la culture, de la science et de la vie citoyenne,


En ce début d'année 2013, les actualités scientifiques reprennent de la densité.
En astronomie, une étude, dont la publication fait la couverture de la revue Nature du 3 janvier 2013, révèle que la galaxie d'Andromède, la galaxie géante la plus proche de nous, est entourée d'un disque, formé par une multitude de petites galaxies naines, extrêmement aplati et semblant tourner, qui s'étend sur plus d'un million d'années-lumière. Cette découverte met à mal les différentes théories de formation de galaxies, qui prévoient que les galaxies grandissent par accumulation de matière noire venant de galaxies naines accrétés de directions aléatoires. Pour l'anecdote, un lycéen âgé de quinze ans fait partie de l'équipe qui signe le compte-rendu des travaux.

D'autre part, des observations, dont le résultat a été publié dans l’édition de la revue Nature du 2 janvier 2013, ont permis, grâce au grand réseau d’antennes ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), de découvrir autour d'une jeune étoile des écoulements que l’on suppose être engendrés par l’alimentation en gaz des planètes géantes au cours de leur croissance.

Une autre étude, publiée dans la revue Science datée du 4 janvier, révèle qu'une météorite martienne de 2,1 milliards d'années, découverte récemment en Afrique du nord, diffère de toutes celles trouvées jusqu'alors par sa richesse en eau et sa similitude avec des roches analysées par les sondes de la NASA sur Mars. L'eau a pu provenir d'une source volcanique ou d'un aquifère proche de la surface, ce qui suggère qu'une activité aqueuse a persisté à la surface de Mars durant tout le début de l'ère de l'Amazonien.

Par ailleurs, des travaux, publiés lundi 31 décembre dans la revue scientifique PLOS ONE, montrent, grâce à des expériences sur des souris en laboratoire, que des longs périples dans l'espace, comme un voyage vers Mars, exposeraient les astronautes à des radiations qui accélèrent le développement de symptômes correspondant à la maladie d'Alzheimer.

En anthropologie, une étude, publiée mardi 1er janvier dans la revue PNAS, montre que l'adoption par nos ancêtres australopithèques d'un mode de vie terrestre, il y a plusieurs millions d'années, ne s'est pas nécessairement faite au détriment de leurs aptitudes arboricoles. A l'appui de cette thèse, l'exemple des hommes modernes, les Twas en Ouganda et les Agtas aux Philippines, des chasseurs-cueilleurs capables d'escalader des lianes ou des arbres de petit diamètre à la recherche de miel et de fruits avec une remarquable agilité, est mis en avant.

En histoire, une étude, dont les résultats ont été publiés lundi 31 décembre en ligne par la revue Forensic Science International, montrent «qu'Henri IV et Louis XVI ont le même patrimoine génétique passant par les pères». Ce travail valide ainsi l'authenticité des deux restes royaux (la tête momifiée d'Henri IV et du sang séché provenant de son descendant, Louis XVI) d'où a été extrait l'ADN. La confirmation de la lignée paternelle entre Henri IV et Louis XVI apporte aussi indirectement une réponse aux historiens qui pouvaient douter que Louis XIV soit bien le fils de Louis XIII, et non de Mazarin.

En zoologie comportementaliste, une étude, publiée par la revue Plos One, suggère que les bonobos préfèrent en priorité partager avec d'autres bonobos qui leur sont totalement étrangers plutôt qu'avec un membre de leur groupe. Plus précisément, il semble que les primates partagent leur nourriture tant que cela leur permet de créer une relation avec ces bonobos étrangers, mais dès lors qu'ils sont mis dans une situation où ils peuvent perdre de la nourriture sans avoir de contact en retour, ils ne cherchent plus à partager leur nourriture. Ces résultats démontrent l'intérêt d'étudier le comportement des bonobos pour mieux comprendre l'origine des comportements humains.

Pour finir, je vous communique mes pourcentages trimestriels sur les découvertes d'exoplanètes, réalisés à partir des données mises en ligne sur le site exoplanet. A ce propos, je tiens à souligner la modestie relative actuelle du nombre de découvertes enregistrées. En effet, les responsables de la mission de la sonde Kepler, en mars 2012, avait annoncé un total de 2 321 candidats qui sont en train d'être triés pour savoir s'il s'agit de véritables exoplanètes. Mais surtout, dans la seule Voie Lactée, l'ordre de grandeur pertinent pour compter le nombre d'exoplanètes est le millier de milliards. Les astronomes sont donc loin de risquer le chômage par manque d'objets à rechercher...
Excellente année 2013!   
Bien amicalement

Robert Brugerolles


Aucun commentaire: